Ces pathologies sont des maladies auto-immunes, chroniques et dégénératives. Elles associent un grand nombre de signes, qui ne sont pas toujours présents tous chez la même personne, ni en même temps. Votre ostéopathe à Marquette va essayer de vous en expliquer le fonctionnement et l’intérêt de l’ostéopathie chez les personnes atteintes de ces pathologies.
Les maladies auto-immunes, qu’est-ce que c’est ?
Ces pathologies sont en fait déclenchée par le système immunitaire lui-même, qui attaque le corps, en particulier les articulations dans ce cas mais aussi les vaisseaux sanguins. C’est un dérèglement qui pousse le corps à s’attaquer lui-même. Cette agression entraîne un phénomène inflammatoire, qui est la façon pour le corps de se guérir. Cependant cette inflammation fait mal. La diversité des articulations et zones du corps touchées donne des douleurs diffuses et migrantes.
Quels sont les pathologies rhumatismales les plus fréquentes ?
Rhumatismes inflammatoires chroniques
La plus connue est sûrement la polyarthrite rhumatoïde qui touche les articulations périphériques et déforme les articulations interphalangiennes. Cependant il existe de nombreuse formes qui associent des symptômes plus ou moins similaires sur un spectre très large. On peut noter :
Le groupe des spondylarthropathies :
Celles-ci touchent les grosses articulation périphériques (hanches, genoux, coude, épaules) et la colonnes dans la spondylarthrite ankylosante, mais elle peut aussi associer des signes cutanés (rhumatisme psoriasique), l’œil ou les viscères (associant les maladies de Crohn, les recto-colites hémorragiques, le syndrome de Flessinger-Leroy-Reuter…)
Ces atteintes viscérales sont causées par d’autres pathologies auto-immunes. Mais ces pathologies s’associent souvent entre elles.
La pseudo-polyarthrite rhizomélique :
Cette pathologie touche la base des membres et les ceintures scapulaire et sacro-iliaque c’est-à-dire l’ensemble des articulations des clavicules, épaules, omoplates, premières côtes et articulations des vertèbres cervicales basses et thoraciques hautes (ceinture scapulaire), et les articulations sacro-iliaques, symphyse pubienne, hanches et vertèbres lombaires basses (ensemble articulaire fonctionnel du bassin).
A celles-ci peuvent s’ajouter des myopathies (atteinte des muscles), des chondropathies (atteinte des cartilages), des vascularites (atteinte des vaisseaux), le syndrome de crest, le syndrome de sharp…
Les symptômes sont diverses, se ressemblent, et tout le monde n’a pas les mêmes pour une même pathologie. Dans les faits il est donc très difficile de déterminer la pathologie exacte d’un patient.
Pour les atteintes articulaires, la constante est la douleur et l’enraidissement. Dans le cas de la spondylarthrite ankylosante, la colonne lombaire va progressivement se souder en formant des ponts osseux entre les vertèbres. On parle alors de « colonne bambou » car elle à cet aspect en radiologie.
Dans certains cas, on retrouve un marqueur sanguin, le HLA B27, dont la présence est en corrélation avec ces pathologies. Cependant il n’est pas toujours présent chez les patients, et certaines personne l’ont sans jamais déclarer de pathologie rhumatismale.
Les pathologie rhumatismale micro-cristallines
La plus connue est la goutte. C’est une inflammation d’une articulation, le plus souvent celle du gros orteil. Elle donne une douleur sur-aiguë, très forte, empêchant totalement de dormir. S’y associe une hyper sensibilité cutanée qui rend insupportable un simple drap posé sur le pied. Elle est due à un dépôt de cristaux d’acide urique, produit de la dégradation des cellule ou de la digestion de certains produits (viande et alcool principalement). Elle conduit à la destruction de l’articulation si elle n’est pas traitée.
La chondrocalcinose correspond à des dépôts de cristaux de calcium dans les articulations. Les cristaux étant faits de calcium, comme les os, c’est la seule qu’on voit en radiologie.
Les rhumatisme à hydroxyapatite correspondent à des dépôts de cristaux d’hydroxyapatite dans les tendons, principalement autour des épaules et des hanches. Elle donne des crises aiguë alternant avec des phases sans douleur.
Les traitements actuels
Médicamenteux :
Toutes ces pathologies étant inflammatoires, le premier traitement sera des anti-inflammatoires non stéroïdiens (de la même famille que l’aspirine).
On pourra aussi trouver des anti-inflammatoires stéroïdiens comme les corticoïdes.
Dans le cas des pathologies chroniques, les dépresseurs du système immunitaires comme le méthotrexate seront parfois envisagés en traitement de fond.
Les biothérapies sont de plus en plus développées. Dans ce cas, les anti-TNF alpha ont prouvé leur efficacité. Cependant, elles sont envisagées seulement en cas d’échec des traitement précédents.
Dans le cas de la goutte et de la chondrocalcinose, le traitement est la colchicine qui est très efficace, cependant dans les pathologies micro-cristallines, le traitement passe surtout par une réadaptation de l’hygiène de vie pour diminuer le produit qui se dépose. En effet, le fait qu’ils y ait des dépôts d’une substance est dû à sa présence trop importante dans le corps. Soit elle n’est pas bien éliminée, soit elle est absorbée ou produite en trop grande quantité. La douleur et le dépôt n’est donc que la conséquence du dérèglement qu’il conviendra de réajuster.
Les antalgiques sont utilisés dans tous les cas pour limiter la douleur.
Les médecines douces :
L’ergothérapie, la kinésithérapie, sont des outils complémentaires indispensables dans le traitement de ces pathologies chroniques. Ils permettent de lutter contre l’enraidissement et de s’adapter aux nouvelles caractéristiques fonctionnelles en fonction de l’évolution de la maladie.
L’ostéopathie :
L’ostéopathie est très intéressante dans l’accompagnement des patients atteints de ce type de troubles. Le traitement sera plus régulier (les consultations seront plus ou moins fréquentes selon la personne) et visera à réduire les douleurs et à conserver le maximum de mobilité .
Le but ne sera pas de guérir la pathologie* mais bien de conserver le maximum de confort de vie.
Les techniques seront principalement douce afin de libérer les tensions sans augmenter l’inflammation. On parlera de techniques fonctionnelles et de mobilisation douce. Selon l’état du patient et ses réticences ou non, le structurel pourra être envisagé au cas par cas.
Il est très important de signaler à votre praticienne vos pathologie afin qu’elle puisse vous proposer un traitement adapté avec le moins d’effet rebond possible.
*Référence de mon collègue ostéopathe à Longueuil