Elles peuvent être dues à de nombreuses structures puisque cette zone est un carrefour très important tant au niveau de la biomécanique que de la statique du corps. La hanche porte le tronc et permet la marche.
Elle est très proche de l’abdomen et du bassin, ainsi que des viscères qu’ils contiennent.
La hanche réagit souvent aux dysfonctions et aux douleurs des structures environnantes et se fléchissant, donnant un « flexum réactionnel de hanche ». Une ou deux séances avec votre ostéopathe à marquette va soulager vos douleurs de hanche
Les nombreuses structures environnantes
La hanche est une articulation très imbriquée. La tête fémorale est en projection du milieu de la fosse inguinale et non sur le coté comme on pourrait le penser. Le col du fémur est long et de multiples structures musculaires, nerveuses, vasculaires passent autour. La proximité avec les viscères abdominaux joue aussi un rôle important dans les douleurs de la hanche.
Le complexe musculaire de la hanche
Cette articulation est solidement attachée par des muscles puissants. Ceux-ci partent du bassin ou de la colonne lombaire. Les plus nombreux sont sur la face antérieure pour la flexion et sur la face latérale pour la stabilité lors de la marche.
On peut noter le muscle psoas qui est le muscle majeur de la flexion et qui est à l’origines de douleurs lombaires lorsqu’il n’est pas suffisamment étiré après le sport, et le moyen fessier qui sert au mouvement d’abduction (élévation de la jambe sur le coté) mais qui s’active surtout lors de la station uni-podale et de la marche pour résister à la bascule en adduction.
Le long col du fémur donne un grand bras de levier à ce muscle ce qui le rend puissant avec un minimum d’effort.
Les élément neuro-vasculaires
Le membre inférieur est innervé par trois nerfs principaux: le nerf fémoral, le nerf sciatique et le nerf obturateur. Le sciatique et connu pour les symptômes qu’il donne lorsqu’il est irrité, avec ces douleurs à la face arrière de la fesse, de la cuisse, et parfois de toute la jambe.
Le nerf fémoral peut donner le même type de symptôme, cela s’appelle alors une cruralgie. Les irradiations se font sentir sur la face antérieure de cuisse.
Les nerfs sont accompagnés des gros vaisseaux du membre inférieur notamment l’artère fémorale accompagnée de sa veine. On peut d’ailleurs prendre le pouls à cet endroit.
Les viscères abdominaux
Ceux-ci sont placés jusqu’en fosse iliaque. Ils sont entourés par des membranes qui évitent qu’ils descendent trop bas. Celles-ci peuvent ne pas résister dans certains cas et provoquer des hernies inguinales ou crurales. En fosse iliaque droite, on retrouve la fin du grêle, le cæcum et l’appendice , dans la gauche c’est le sigmoïde. Des deux coté, on note le passage des uretères, et les ovaires et les trompes de l’organe génital interne féminin.
Les douleurs viscérales peuvent irradier dans la cuisse. Le flexum réactionnel qu’elles entraînent, limitent la mobilité globale de la hanche et peuvent créer une chaîne descendante sur le membre inférieur. Les douleurs sont trompeuses et la localisation des maux ne sont pas toujours le lieu de la dysfonction.
Les manipulations ostéopathiques
Compte tenu de la diversité des structures de la hanche, le traitement est tout aussi varié. Selon les résultats des tests ostéopathiques, la praticienne viendra agir sur les structures incriminées.
Le travail des muscles
Cela peut passer par des inhibitions musculaires, sur le psoas par exemple pour qu’il ne tire pas la hanche en flexion. Le psoas est en lien direct avec les viscères puisqu’il s’insère en arrière d’eux et passe au milieu. L’action sur ce muscle vient compléter le traitement viscéral pour lever les
compensations.
Les ponçages des muscles ou des ligaments comme le fascias lata sont intéressants en cas de tendinite (du moyen fessier par exemple) ou de bursites. Les étirements complètent ponctuellement le travail sur les muscles mais doivent être poursuivis à la maison sur le long terme ainsi qu’après l’activité sportives pour éviter la réapparition des symptômes.
Les manipulations articulaires
Le travail articulaire pourra se faire par du TGO, une mobilisation de l’articulation dans de larges amplitudes, en lien avec la mobilité du bassin, et des lombaires pour libérer l’ensemble de la zone. Les techniques structurelles sont bien évidemment toujours d’actualité mais il ne faut pas s’attendre à ce qu’elle fassent craquer, en tout cas sur la hanche. L’ensemble du bassin pourra être libéré grâce à ces techniques puisqu’il est en lien anatomique et fonctionnel avec la hanche.
Les techniques viscérales
Les techniques viscérales viseront à lever les tensions abdominales en travaillant les fascias entourant les viscères. Le but est de normaliser la circulation du bol alimentaire et des selles, et d’éviter les spasmes ou contractures des muscles lisses. C’est pourquoi l’ostéopathe pose des questions sur la digestion et le transit au patient lors de l’interrogatoire.